Les Belles Disparues


Villa Nadaillac
 

Située Perspective de la Côte des Basques.


La comtesse de Nadaillac acheta la maison Pascaline et le chalet Nadaillac à la famille de Simon Loustau, pour la somme de 44 000 francs. Le " médiocre mobilier " était estimé 206 francs.


Le chalet Nadaillac était l'un des chalets les plus populaires de Biarritz avec toit à double pente, cheminées à l'ancienne, balcons de bois sous terrasses et pignon.

Du passé, il ne reste plus que le nom des Nadaillac, qui, quinze années durant, contribuèrent au prestige de la ville.

Le personnel du chalet se composait alors d'un valet de pied (ancien soldat pensionné), d'un maître d'hôtel suisse, d'une cuisinière et d'un marmiton.

 

   
 

Mme de Nadaillac avait de réels dons de peintre et d'écrivain. On impute à la comtesse l'installation des
Soeurs de St-Vincent-de-Paul à Biarritz. Le comité des Dames de charité dont elle assumait la présidence
se réunissait une fois par mois au chalet.

 
Depuis 1894, Nadaillac se louait à la famille de Candamo qui finit par l'acheter en 1921.

Carlos Gonzalez de Candamo, doyen de la colonie hispano-américaine de Biarriz et frère du Président de la République du Pérou, avait été nommé ministre plénipotentiaire d
e son pays en France.
Par une belle soirée de septembre 1897, les calèches déversèrent le flot des invités dans la cour
d'honneur du chalet sous les lampes vénitiennes multicolores. La salle de bal ruisselait de
lumière et de fleurs. On servit un souper par petites tables.

A minuit, le roi Alexandre de Serbie et sa mère firent une entrée solennelle aux accents de
l'hymne serbe. Le bal ne s'acheva qu'aux premières lueurs de l'aube.

Les matinées littéraires et artistiques étaient monnaie courante, telle celle organisée en mars 1906
en l'honneur du ténor Saléza.

Des Anglais habitaient le chalet en l'absence des Candamo : Lord Tankerville (1897), le duc d'Abercorn, chef
de la famille Hamilton, vice-roi d'Irlande, propriétaire de 35 000 hectares dans la " verte Erin "...
M. & Mme de Candamo moururent ici à un an d'intervalle. Leurs septs enfants vendirent en juin 1940 à un
industriel. Celui-ci céda les deux maisons à une Société, en échange d'un immeuble dans le Var.
La Société Résidence Nadaillac acheta pour construire le bâtiment actuel.
   
Textes de Monique et Francis Rousseau - Biarritz-Promenade
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