Les Hôtels


Les autres Hôtels & Pensions
 
Un très grand nombre d'hôtels et de pensions de famille proposaient leurs meilleurs services à toute clientèle.
Hôtel de Paris et de Londres
Place Sainte-Eugénie

Bertrand Broquedis fit élever l'hôtel, appelé d'abord d'Angleterre, après avoir acheté les parcelles de terrain en 1854.

Lorsqu'il fut surélevé en 1886, il était devenu Hôtel de Paris et de Londres.

Marcel Campagne loua l'hôtel et l'exploita avec sa famille avant de faire construire l'Hôtel d'Angleterre en haut de la rue Mazagran.

Pendant près de 65 ans, Jules Patou et sa famille gérèrent l'Hôtel de Paris et de Landres racheté à la banque Gommes en 1906.



Tout au long de son existence, y descendirent des hôtes célèbres dont le Chevalier Van Citters, de la Haye, à l'origine de la création à Biarritz d'un observatoire météorologique mais aussi connu pour avoir reçu la cuillère de bois lors de sa première compétition de golf avec un score de 316 coups, record absolu.


Francis Jammes y séjourna. L'immeuble fut réquisitionné en 1914 pour accueillir son contingent de blessés.

Hôtel de l'Océan
Place Sainte-Eugénie

Bertrand Broquedis acheta le terrain en 1858. Le bâtiment sortit de terre en octobre 1859, venant à point nommé seconder le premier Hôtel d'Angleterre (Hôtel de Paris et de Londres), surchargé de client, situé en face. La Maison Broquedis offrait en 1882 cinquante chambres et six salons de compagnie.

En 1890, Emile Zola, flanqué de sa femme et de Pimpim, son chien noir et blanc, y descendit. Il revint en 1891. Lui qui aimait tant " bibeloter" se ruina en argenterie.

Bertrand Broquedis y mourrut en juillet 1887. La maison s'appela par la suite Pension Persillon, puis Hôtel de l'Océan.

Hôtel des Princes
Rue Gambetta

L'Hôtel des Princes débuat sous de mauvais auspices. En janvier 1854, des rafales de vent anéantirent quatre maisons en cours de construction. L'hôtel fut le moins touché, deux des côtés ayant résisté. Quelques mois plus tard, il ouvrait ses portes.

De deux domestiques et un apprenti en 1856, on était passé à quatorze employés à la fin du siècle. Le restaurant avait la réputation d'être "la table la plus délicate de Biarritz". Beaucoup d'Espagnols à l'exemple de la comtesse de Montijo lui accordaient leur clientèle.

L'été, on dinaît sur la terrasse. Le salon à plafond mouluré s'agrémentait de palmiers en pots reflétés par les hautes glaces. La salle à manger avec boiseries et panneaux de cuir pouvait recevoir une centaine de convives.

Outre l'ascenseur, la publicité vantait la présence à l'hôtel d'un téléphone et d'une salle de bains !

La guerre de 1914 porta un coup fatal à l'hôtel. Il avait ouvert à nouveau le 18 avril 1918, mais les Couzain, propriétaires de l'époque, cherchaient à le vendre.

Il fut occupé par la Felgendarmerie et subit des dommages importants lors du bombardement de 1944.

Hôtel de Bayonne et de Métropole
Rue Gambetta

L'Hôtel de Bayonne et de Métropole, construit par les Lacapelle, remplaça l'Hôtel Bristol.

Dans les années 1920, les clients dînaient dans la cour de l'hôtel, sous les platanes. Deux femmes violonistes et un harpiste interprétaient les airs à succès depuis le perron.

Les cuisines se situaient sous la cour. Seuls deux ou trois fûts de cheminée à la manière des colonnes de Buren, en signalaient la présence.
Tout auréolés de leurs découvertes archéologiques en Perse, Marcel Dieulafoy et sa pittoresque épouse (en jaquette et pantalon fumant comme un troupier) font partie des premiers clients. Ils avaient rapporté de Suze pour être déposés au Louvre, la frise des archers et le chapiteau des taureaux agenouillés.
Hôtel Cosmopolitain
Place de la Mairie
Mme Allemand, propriétaire de la Scala et de l'Eldorado à Paris, acheta les terrains en bordure de la place en 1894 et fit raser la maison fondée en 1834 par les frères Darrigrand, maîtres de poste à Bayonne qui y avaient installé leurs écuries, remises et bureaux.

Sur les plans de l'architecte Bertrand, l'entrepreneur Couzain construisit l'hôtel Cosmopolitain, avec bar américain au rez-de-chaussée. L'ouverture se fit le 1er janvier 1896.

Le café " Le Cosmo " attirait la foule au point que la circulation en était affectée et qu'un journaliste se plaignait : " Les tables et les chaises des cafés deviennent une plaie... sur la place de la mairie ".

L'hôtel connaîtra plusieurs propriétaires et des fortunes diverses : un incendie en 1927 (il s'appelait alors Hôtel Edouard VII).

L'ambassadeur Maurice Paléologue, ambassadeur de France en Russie, le choisit pour son séjour en septembre 1908. Ce diplomate devait être le témoin des derniers feux du tsarisme.
 
Hôtel Monhau-Excelsior
Rue Monhau

L'architecte Bertrand prenait pension chez Charles Monhau, en 1856, suivit par le roi Guillaume Ier de Wurtemberg.

Cyrille Gardères, gendre de Monhau, assurera la direction de la maison pendant 20 ans.

Princesse de Grande-Bretagne et d'Irlande, Frederica et son mari le baron Pawel-l-Rammingen y arrivaient en janvier 1882.

Mme Caillaux, épouse du ministre des Finances, séjourna chez Monhau avec son fils en février 1913. Le 16 mars de l'année suivante, elle abattait d'un coup de pistolet Gaston Calmette, directeur du Figaro.

Léon Fourneau repris l'hôtel en 1901. Vingt ans plus tard, Sam Park, vice-consul des U.S.A. à Biarritz, s'en rendait acquéreur.


Hôtel Bellevue
5, avenue Edouard VII


Frédéric Capdeville, négociant bordelais, fit construire la villa Les Balcons après avoir acheté le terrain en 1867. Il la vendit en 1875 au banquier Jules Gommes, l'un des principaux artisans du développement de Biarritz, étant à la fois acheteur, vendeur ou administrateur.

Il commença à faire des travaux sans trop respecter le cahier des charges qui règlementait les constructions de ces lieux.

C'est en 1897 que Les Balcons devinrent l'Hôtel
Bellevue.

Hôtel Bristol
13, avenue Edouard VII
La maison fut achetée pour 10 000 frs en septembre 1854 par Yves Piron, propriétaire du Bazar Landais à Mont-de-Marsan. A sa mort en 1864, sa veuve assuma la direction. Elle reconstruisit en 1881, mais cette année-là, l'océan affirma sa présence par un raz-de-marée. Les flots déchaînés s'engouffrèrent jusque dans la cour de l'hôtel.

Le bijoutier Artéon l'acheta en avril 1886. Les Camgrand prirent la suite, secondés par neuf employés. La Maison Piron, haussée de deux étages devint hôtel Bristol en 1907.

Pavillon Henri IV
2 et 4, avenue de l'Impératrice

Il n'y avait là que sables et marais traversés par un ruisseau. Achetés et assainis par le domaine impérial, ils firent partie des lots que la Banque parisienne mit en vente à partir de 1881.

Achille Seners est à l'origine de la première construction : une villa de deux étages et un troisième mansardé avec jardin d'agrément et tennis (architecte Pierre Louis). Viendront s'ajouter par la suite une annexe et un bâtiment de trois étages.

Les clients affluaient au pavillon Henri IV. L'endroit plaisait aux Russes et particulièrement au grand-duc
Alexis, troisième fils du tsar Alexandre II.

Les soirées de gala étaient très prisées. Toute la haute société se réunissait dans les salons dont on
vantait le luxe.

Un incendie, attisé par la tempête, se déclara le 12 décembre 1904. Il fit rage dans l'escalier et la cage
d'ascenseur. Il fallut quatre heures pour ranimer M. Seners, asphyxié par la fumée. Après le feu, l'inondation !
Le 10 décembre 1908, à la suite d'un violent orage, l'eau envahit les sous-sols du pavillon. La pluie torrentielle
favorisait la résurgence de l'ancien ruisseau. M. Seners intentat un procès à la ville qui dut reconnaître sa
responsabilité et verser une indemnité.


L'hôtel fut transformé en hôpital militaire pendant la guerre de 1914. Achille Seners mourut en 1920.
Six ans plus tard, le pavillon et son échauguette d'angle disparaissaient
laissant la place à l'aile nouvelle du Carlton.

Hôtel Arnould
Hôtel Lefèvre

Pension Baratzian
Hôtel Beaulieu
Hôtel Beau-Site
Hôtel Britannia
Pension Emilia
Pension Lauretta
Pension Dufau
Pension Villa Saint-Jean
Hôtel Bon Plaisir
Hôtel de la Paix


Hôtel Pavillon Alphonse XIII
   
 
Hôtel du Rond-Point
Hôtels du Port-Vieux
Hôtel Rose-Trianon
Hôtel Saint-Julien
Hôtel Sélima
Hôtel de Bordeaux
Hôtel Trianon Hôtel
Hôtel Biarritz-Salins
Hôtel Le Mirador

Le Dr Adéma quittait sa maison de la rue Gambetta, à quelques 300 mètres de là, pour venir passer les trois mois d'été ici, sur la hauteur, dans sa " villa des champs "!

Les sous-sols de l'hôtel réquisitionné par la Gestapo ont servi de cachots à de nombreux prisonniers.

Hôtel Edouard VII
Avenue Carnot
   
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Textes de Monique et Francis Rousseau - Biarritz-Promenade
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